Comme à l’accoutumée , il s’est levé à 6h du matin, plutôt à 6h15, non à 6h30. Bref, il s’est levé 3 fois et chaque fois il ajoute 15 minutes, en repoussant chaque instant le moment de se réveiller.
Il s’est enfin levé, avec regret de quitter son cher lit. En mettant ses sandales, pour aller faire sa toilette, il s’est retourné une dernière fois envers, avec un cœur brisé, comme si un homme quitte sa chère pour aller vers la guerre. Il a touché les courbes, les plis, la tendresse, … de ce lit, il s’est même allongé pour une dernière fois. En écoutant les actualités sur la radio, il a mangé son petit déjeuner. Après, quelques minutes, il a compris qu’il faut sortir et oublier ces nouvelles qui ne sont plus inquiétantes parce que se sont toujours les mêmes.
Il a mis ses vêtements, ses chaussures et avant de quitter, il s’est rappelé qu’il n’a pas vu son visage au miroir. Mais bon, il ne s’est jamais vu depuis longtemps. Il sait déjà qu’il n’est pas un homme beau, enfin il le pense.
En ouvrant la porte, il se sent déjà totalement transparent. La lumière aveugle ses yeux, comme un prisonnier qui voit la première fois la lumière du jour après des années d’obscurité. En entendant, le bruit, celui des voix aiguës ou blafardes, celui des klaxons des voitures et des camions même à cet heure, celui des sceaux versés dans les cours et les sentiers à la Médina, celui des bêtes et fous dans ces ruelles, le bruit des plaintes et lamentations des mendiants, il s’est dit : « Encore une journée comme les autres qui commence bien ».
Soudain, en tournant le coin dans une ruelle, il voit quelque chose qui brille.
– « ça fait longtemps qu’on trouve plus d’argent », il s’est dit, alors pas la peine qu’il vérifie, il ajoute.
Il a avancé cent mètres, son corps ne veut plus bouger. Sa tête lui demande d’avancer, mais ses pieds refusent. Il a compris enfin, que sa curiosité le pousse à revenir afin de découvrir ce mystérieux bel objet. En ramassant cet objet qui brille, il a trouvé avec un petit bout de papier écrit dessus : « Grattez Gagnez ».
Il a totalement rigolé, tourné á gauche et á droite et il a dit : » Encore, une blague folle de ces enfants, que je vois tout le temps entrain de torturer un chat aveugle ou un chien à trois pattes ». Il l’a mis dans sa poche, car quand même, cet objet était trop jolie et lui plaît. Après, quelques minutes, il l’a sorti et il l’a gratté quand même, pour découvrir juste par curiosité et là il trouve une phrase: « Tu n’as que trois vœux. Souhaite et seront exaucés ».
Lectures de Zak 